Le Carrefour sécurité en violence conjugale a pour mission d’améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale et celle de leurs proches. Il soutient et favorise la mobilisation d’organisations dans le développement d’un partenariat intégrant l’évaluation de la sécurité et la mise en place d’actions intersectorielles cohérentes et concertées.
Principe fondateur
En matière de violence conjugale, l’amélioration de la sécurité des victimes est prioritaire.
Mandats
Le Carrefour sécurité en violence conjugale a pour mandats de :
- Mobiliser l’ensemble des organisations partenaires;
- Soutenir l’ensemble des organisations partenaires dans la mise à jour de leurs mesures intrasectorielles, dans l’application de mesures intersectorielles, dans l’évaluation du niveau de compromission de la sécurité, ainsi que dans la mise en place et le suivi des actions pour améliorer la sécurité des victimes, de leurs enfants, des proches et des conjoints;
- Accroître les connaissances et améliorer les pratiques en violence conjugale afin d’offrir aux partenaires des outils et des mesures intégrés, spécialisés et adaptés à leurs besoins ;
- Développer une expertise à la fine pointe en matière de partenariat et en évaluation de la sécurité des protagonistes dans les cas de violence conjugale.
Fondements
Le modèle CSVC a cogité chez les partenaires bien avant de prendre forme. Par ailleurs, il s’appuie sur des assises solides et s’inspire entre autres des sources suivantes:
Politique d’intervention en matière de violence conjugale: Prévenir, dépister, contrer la violence conjugale (Gouvernement du Québec, 2001)
Modèle d’interventions intersectorielles de Duluth, au Minnesota: « Domestic Abuse Intervention Programs – DAIP »
Modèle du Processus de domination conjugale (Bouchard et Tremblay, 2002; Tremblay, Bouchard, Potvin et Ayotte, 2005)
Principes directeurs
- « La société doit refuser toute forme de violence et la dénoncer. […] La violence conjugale est criminelle. »
- « Toute intervention auprès des victimes doit être basée sur le respect de leur autonomie et reposer sur leur capacité à reprendre le contrôle de leur vie. »
- « La sécurité et la protection des femmes victimes et des enfants ont priorité en matière d’intervention. »
- « Toute intervention doit tenir compte des effets de la violence conjugale sur les enfants et viser à les atténuer. »
- « Les agresseurs sont responsables de leurs comportements violents; l’intervention doit viser à leur faire reconnaître leur responsabilité face à leur violence et à l’assumer. »
- Les actes criminels commis dans un contexte conjugal doivent être judiciarisés.
- L’information provenant de la victime est une source privilégiée en matière d’évaluation de sa sécurité, de celle de ses enfants, des membres de ses réseaux d’aide et le cas échéant de celle de son conjoint.
- La sécurité et la protection des victimes nécessitent des interventions intrasectorielles et intersectorielles collectives, cohérentes et intégrées.
- Les organisations partenaires ont, dans le respect de leurs mandats, contraintes et limites, un rôle à jouer en regard de la sécurité des victimes et de leurs proches et ce, sans présumer qu’une autre personne a déjà pris les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de ces personnes, les organisations concernées sont responsables d’effectuer une évaluation continue de la sécurité des victimes.
- Le droit à la vie privée des victimes, de leurs proches et des conjoints violents ne peut être limité que par les mesures nécessaires à la protection de leur droit à la vie, ainsi qu’à la sûreté, à l’intégrité de leur personne et de leur droit au secours, et ce tel que prévu par la Charte des droits et libertés de la personne et les lois encadrant ces droits.
Source: Gouvernement du Québec (1995). Politique d’intervention en matière de violence conjugale. Prévenir, dépister, contrer. Québec.